lundi 24 septembre 2018

Au Pair #5 Hauts et bas




La semaine commence avec un matin banal, les enfants plus ou moins énervants. Par contre je n’ai plus de voix, donc il m’est difficile de communiquer.
Ensuite je vais chercher les enfants après avoir fait des tâches ménagères, je reste une heure avec eux à la garderie, même si avec ce froid, ce vent et la maladie, je me sens un peu faible.
En rentrant, je me rends compte que j’ai oublié le manteau du plus petit à l’école ! Je veux donc y retourner mais le plus petit se met à crier et refuse, même si je lui promets un bonbon en rentrant s’il vient chercher le manteau. Au bout de 10 min je finis par céder et je laisse passer, j’essaie d’appeler l’école mais pas de réponse. Je préviens donc la mère que j’ai oublié le manteau et que pour le lendemain matin je lui donnerai mon parapluie et qu’il prendrait une veste normale et pas son manteau contre la pluie.
À la maison, le petit veut des bonbons et je lui dis que non, du coup il râle il dit que je lui avais dit que je lui en donnerai et il ne comprend pas qu’il n’a pas rempli la condition pour les avoir qui était : aller chercher le manteau.
Le soir, la mère me dit que ce n’est pas grave mais je sens très bien qu’elle va retenir ça contre moi, en preuve de la personne négligente que je suis.



Le lendemain, le moyen me dit que lui aussi a oublié son manteau à l’école la veille.
Après les avoir déposés, je vais voir la scolarité pour leur demander s’ils ont retrouvé les manteaux et ils me disent que non, que je dois aller chercher dans la cour. J’y vais donc mais je ne trouve rien, je retourne à la maison. D’ailleurs le petit ne voudra pas prendre son manteau parce que « c’est pour l’hiver et mon manteau est à l’école » je dois donc aller voir sa maîtresse pour lui donner le manteau (on ne sait jamais, le manteau s’est peut-être envolé, s’est fait voler… que sais-je?).
Je ne vais pas au sport cette journée, en espérant retrouver ma voix toujours perdue (Ariel style), et aller mieux alors je fais mes tâches puis je dors pour me reposer.
Le soir je viens bien en avance pour aller voir la scolarité afin de me renseigner sur les manteaux. Ils ont retrouvé le manteau du petit mais pas celui du moyen.
Je sors quand ça sonne pour aller chercher le plus petit, il a bien son manteau. Je vais voir le moyen pour lui demander s’il a retrouvé son manteau et il me crie dessus « oui tu vois pas qu’il par terre ?! ». Toujours aussi agréable cet enfant.
On retourne à la maison, le plus grand accepte de faire un origami au lieu d’aller sur l’ordinateur mais les deux plus petits refusent de faire autre chose que regarder la télé.

Mercredi, jour off, je fais quelques tâches ménagères notamment le repassage car les enfants partent jeudi soir en week-end chez leur père et je pensais qu’ils auraient besoin de leurs uniformes.
Je devais passer l’aspirateur mais comme la mère travaille à la maison je préfère le faire le lendemain pour ne pas la déranger.

Style de la maladie


Jeudi, le matin, la mère est là car elle doit emmener le moyen chez le médecin car il a toujours des problèmes de transit. Je me lève un peu plus tard, comme elle me l’a dit, je l’aide à préparer les enfants et une fois qu’elle les a amenés à l’école, je vais faire du sport car, miracle, ma voix est revenue ! Par contre, c’est moins miraculeux mais mon téléphone se casse pendant ma séance sans aucune raison. Je suis paniquée, je ne sais pas quoi faire. Je décide d’aller au Sainsbury’s (un supermarché) en me disant que peut-être ils peuvent faire quelque chose (c’est assez désespéré parce qu’évidemment qu’ils ne peuvent rien faire). Mais sur le chemin je vois de loin une boutique qui s’appelle « I-Fix » et je me suis dit que c’était bien un nom de réparateur, ça. Alors j’y vais et bingo, il répare les téléphones ! C’était assez inespéré de trouver ça dans le trou paumé où je suis.
Je rentre, le gars me dit qu’il peut me le réparer pour l’après-midi, ce qui est génial parce que j’ai vraiment besoin de mon téléphone ! Par contre ça va être cher…
Le soir je vais chercher les enfants, les deux plus grands aucun souci mais le plus petit semblait très contrarié de ne pas pouvoir jouer avec ses amis après l’école car nous devions vite aller à la maison pour qu’ils prennent leur goûter et qu’ils changent de vêtements afin d’aller chez leur grand-mère pour voir leur père.
Le petit avance très lentement, il me frappe même avec un bâton donc je le réprimande, il n’arrête pas de dire de le laisser seul (mais bien entendu je ne peux pas, mon travail c’est de le surveiller quand même) et il me reproche de trop le coller, qu’il peut traverser la route tout seul (non) etc...
Je les prépare, les deux plus petits font ça rapidement mais le plus grand est bloqué sur son ordinateur, bien que je passe minimum 5 fois pour lui dire de s’habiller avec les nouveaux vêtements que je lui avais apporté.
La grand-mère arrive et constate que le plus grand est toujours scotché à son ordinateur, elle lui dit comme moi : il faut s’habiller. Ils finissent par partir et à moi le week-end !
Je file vite chez le réparateur qui m’a envoyé sur Facebook que le téléphone était bien réparé. J’y vais, j’en ai pour 130£. ça fait mal au porte-monnaie, surtout que j’économisais pour me faire un gros cadeau d’anniversaire…
Je vais ensuite à Sainbury’s pour m’acheter à manger, étant donné que la mère ne veut pas que je mange des trucs sucrés ou bio.
En rentrant, chargée, je marche sur la pelouse devant la maison du voisin qui ne manque pas de m’engueuler (bah faut mettre des barrières si tu veux pas qu’on marche sur la pelouse près du trottoir…).
La mère rentre tard mais une fois rentrée, je la préviens de ce qu’il s’est passé, elle dit qu’elle parlera à ses enfants. Elle me dit que la Comic Con du week-end où je prévois d’aller est bien, et que c’est grand. Elle me paie en avance car le lendemain elle doit partir.

Vous pensez que la prochaine fois je cosplaie Yennefer ?

Vendredi, je commence la journée tranquillement. Je devais rejoindre une Au Pair allemande pour voir le cadeau que je veux pour mon anniversaire (c’est une surpriiiiise), pour voir les prix, mais finalement elle ne peut pas. Je devais également rencontrer un écossais donc finalement on avance le rendez-vous et on passe l’après-midi à parler, ce qui était plutôt cool, puis je rentre chez moi.
J’aurai également acheté un peu de papeterie dont j’ai besoin pour mes écrits.

Monika

Samedi, je dois me lever tôt afin de me préparer pour la Comic Con ! Je renfile mon cosplay de Monika de Doki Doki Litterature Club (jeu vidéo gratuit sur Steam, que je conseille à tous les gens non sensibles, ou qui le sont mais qui veulent bien être dans un état de malaisance pendant quelques temps) et j’apporte une perruque à mon amie Au Pair allemande (celle que je devais voir la veille) et on va à la Comic Con. Contrairement à la Japan Touch en France, il n’y a pas beaucoup de cosplay de DDLC et d’ailleurs les gens ne me reconnaissent pas alors qu’en France, je devais m’arrêter toutes les deux minutes pour faire une photo et encore, le reste du temps on m’abordait quand même avec des « Just Monika » (phrase culte du jeu) de partout.
On va au concours de cosplay avec mon amie, je croise une autre Monika, on croise aussi un gars qui nous parle d’une after party au Cathouse (boîte de nuit metal de Glasgow) de la Comic Con, et déjà dès le début, une fille s’évanouit sur scène, à cause du stress sans doute. Ce qui met à mal le reste du concours et nous donne environ 20 min de retard.
Finalement ça reprend, certains cosplays sont très moyens mais d’autres vraiment cools !

Les gagnants du samedi

Après on se fait une petite session photo et on rentre en centre-ville. On se prend des donuts puis elle rentre chez elle et je vais au Starbucks pour recharger la batterie de mon téléphone.
En effet, un gars que j’ai rencontré déjà à plusieurs reprises (si vous suivez régulièrement mes articles j’en ai déjà parlé) veut m’inviter pour me faire rencontrer ses amis.
Il est en retard, ça m’énerve pas mal parce que j’ai froid (j’avais pris des vêtements de rechange mais quand même).
Il finit par arriver, on va au bar, ses amis sont sympas mais ils partent assez rapidement pour aller à l’After Party de la Comic Con. Il dit qu’il va les rejoindre mais il veut d’abord rester avec moi le temps que je prenne mon train pour retourner chez moi. Mais finalement je décide d’aller à l’After Party, je ressors ma Monika de mon sac (entrée à moitié prix pour les cosplays) et j’y vais. C’était vraiment cool, pas comme les boîtes de nuit classiques qui sont oppressantes avec des gens oppressants qui puent et une musique pénible, les gens étaient super sympas, pas de compétition entre filles plutôt une forte cohésion (et c’est cool!), musique sympa, et puis franchement faire du headbang plutôt que de sauter sur place, c’est bien mieux !
Ensuite problème se pose : je dois rentrer chez moi mais il n’y a plus de transport en commun et mon Uber a annulé. Plus de batterie dans mon téléphone, je ne peux pas appeler de taxi. Les hôtels sont tous pleins. Je vais finalement dormir chez mon pote écossais.

Dimanche, ça commence assez tard finalement parce que j’ai surtout dormi. Avec mon pote, on va en ville pour manger mais au moment de rentrer chez moi je sens une crise d’angoisse monter. Déjà, comme je n’ai pas pu passer la nuit chez moi, je n’avais pas mes médicaments contre le stress avec moi (juste une Ventoline pour mon asthme, et heureusement!) donc forcément, quand il était temps de rentrer à la maison, avec les problèmes qui vont avec et laisser ses amis et l’amusement derrière, c’est pas très cool.
Du coup je n’ai pas non plus été très sympa avec mon pote. J’étais en train de gérer une montée de crise d’angoisse, alors je ne me souviens pas bien mais je sais que c’était très dur, j’ai dû lâcher plusieurs larmes puis je me suis précipitée dans mon train sans même dire au revoir.
Rentrée à la maison, un cauchemar. Personne n’était là mais la crise d’angoisse si. J’ai dû passer une heure à pleurer, à me poser trop de questions, à penser que j’allais mourir, faire de l’hyperventilation, penser à cet anniversaire qui arrive dans une semaine et que je devrai fêter seule… la totale. Même les médicaments ne faisaient rien (enfin pas assez).
Et c’est comme ça que je me suis endormie, avec la certitude que si le fait de penser à mon travail me mettait dans cet état…

C’est que je devais partir.

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