lundi 17 septembre 2018

Au Pair #4 Mum is away




Le lundi est un jour plutôt classique. J’accompagne les enfants, je vais à la salle, une fois à la maison je fais beaucoup de ménage et puis je retourne chercher les enfants.

Le mardi, idem. Seulement, le plus grand doit aller faire du canoë donc je dois préparer ses affaires. Bon, apparemment il n’a pas compris ce que j’ai dit et il a mis les mauvais vêtements, mais la mère ne m’engueule pas, puisque j’avais bien dit ce qu’il fallait au garçon, c’est juste qu’il n’avait pas compris.

Le mercredi, ça va être plus complexe. Mon réveil ne sonne pas, je me réveille avec une heure de retard mais finalement ça va, les enfants auront le temps de se préparer, manger et on est à l’heure à l’école. Je préviens quand même la mère, qui est partie en voyage d’affaires en Belgique jusqu’à vendredi, mais je la rassure en disant que je vais acheter un vrai réveil.
Je n’ai pas à chercher les enfants, juste je dois être à la maison pour que le plus grand puisse rentrer à la maison vu qu’il n’a pas les clés, et ensuite leur père vient chercher le plus grand et les deux plus petits à l’école.
Le soir c’est chill, je nettoie un peu et je regarde un film.

Jeudi, je me réveille normalement, pas d’enfants à accompagner, juste le soir je viens les chercher, je m’occupe d’eux quelques heures, ils découvrent les boîtes des colis que mon coloc m’a envoyé avec mes vêtements, que j’avais reçu la veille, et ils adorent les boîtes de la poste, qui se replie, ce sont leur nouveau jouet favori, après avoir parlé via vidéo conférence à leur mère, ce qui est très mignon.
Le père vient les chercher pour la nuit, avec du retard, ce qui ne manque pas de m’inquiéter.
Et ensuite pareil, je chill, petit film, dodo.

Les célèbres cartons de La Poste

Vendredi matin, je suis réveillée par la sonnette. La grand-mère est là pour me rendre les affaires des enfants juste avant l’école. Mais alors qu’ils doivent aller à l’école, le plus petit et le plus grand veulent absolument jouer avec les cartons et les montrer à leur grand-mère.
Ensuite, en journée, je nettoie bien toute la maison, je fais du repassage, et mon beau nettoyage sera vite gâché après le retour des enfants.
On fait un gâteau. Sa mère avait dit de faire un carrot cake mais finalement les enfants me disent qu’ils n’aiment pas ça (les enfants changent toujours d’avis, comme vous pouvez le savoir). Alors on fait un carrot cake et un autre gâteau un peu personnalisé. On va faire fondre un toblerone pour ça, car nous n’avons rien d’autre pour faire un gâteau, mais les enfants sont super contents ! Mais après c’est à moi de ranger tout le bordel et le plus petit veut jouer avec moi, n’entendant pas que je doive tout ranger avant. Finalement, c’est son plus grand frère qu’il ira embêter.
On mange ensemble, je fais des burgers et des frites (en plus c’était bon, sans me vanter!), ils sont contents de leur gâteau. Mais le carrot cake n’est pas ouf je dois avouer : pas assez sucré, pas assez de cannelle. L’autre est un gâteau au chocolat assez simple, finalement.
On joue un peu avec le petit, on joue à sa chasse au trésor, puis pâte à modeler ensuite c’est l’heure du bain mais les enfants ne veulent pas y aller, ils veulent attendre leur mère qui arrive vers 20H30. Je n’arriverai pas à les convaincre mais j’ai arraché un sourire au moyen, qui d’habitude ne comprend pas mon humour, et j’en suis plutôt fière !
La mère arrive, n’est pas très contente que les enfants n’aient pas accepté de prendre leur bain (d’autant plus que je l’avais fait couler à la bonne température et qu’à présent, il était froid). Elle ramène des cadeaux de Belgique et elle pense à moi en disant que j’ai le droit de prendre une gaufre parmi celles qu’elle avait offerte au plus grand, puis les enfants se moquent de moi et de mon addiction aux gaufres. Et elle me donne même un chamallow, je suis contente qu’elle comprenne enfin que j’ai peut-être 20 ans mais que je continue à manger du sucre comme les enfants !
Par contre elle est déçue qu’on ait utilisé le toblerone pour le gâteau, et je peux comprendre : ça ne change pas de ouf le goût du gâteau et c’est un chocolat plutôt cher ici.
La journée se termine bien, la mère est contente et aucune catastrophe n’est arrivée (et les enfants ont pu montrer leurs boîtes, ils m’ont d’ailleurs demandé de dire à mon coloc d’en renvoyer plus!).



Le samedi, je vais en ville l’après-midi, je vais rencontrer une de mes amies Au Pair Allemande et nous allons faire un peu de shopping ainsi que se renseigner sur un tatouage mais ça a l’air cher, selon mon amie. Elle me conseille donc un salon. Je leur ai envoyé un message Facebook pour voir si ce que je veux est faisable (car ils sont plus old school et je recherche quelque chose de réaliste, mais mon amie m’assure qu’ils savent tout faire). Je n’ai pas encore eu de réponse.
J’achète donc pas mal de choses et je suis très étonnée par les tailles ici : en France je fais un M/L mais ici je suis un XS. De quoi bien se décomplexer ! Par contre je me demande comment font les filles qui font un XS en France pour s’habiller ici.
Je fais quelques magasins à la recherche d’un carnet joli et sans ligne, en vain, je découvre la nouvelle collection Harry Potter de Primark (je sais où mon budget partira après mon tatouage), mais je ne vais acheter qu’un simple réveil au final, car je n’ai pas beaucoup de sous.
Ensuite je vais à un date, le même gars que j’avais vu il y a quelques temps, on s’entend plutôt bien, j’essaie de parler un peu plus bien que ma voix soit cassée à cause d’une foutue maladie, et il me propose pleins de choses à faire, et de me revoir. Mais au final on ne restera pas longtemps ensemble parce qu’il était fatigué à cause d’un espèce de marathon/parcours d’obstacle qu’il avait fait avant de venir et moi parce que je suis malade. Il veut absolument que je lui écrive quand je suis arrivée chez moi, et de faire attention : et c’est d’ailleurs quelque chose qui me choque un peu ici. Tout le monde me dit ça (sauf les Français). De faire attention, d’envoyer un message quand je suis chez moi (que ce soit les filles ou les garçons). Alors que pour être honnête, ce pays est vraiment safe. On se sent en sécurité. Je peux laisser mes affaires on ne va pas me les voler. Je n’ai jamais eu de cas de harcèlement de rue, alors que c’était quotidien en France. Et pourtant en France, quand j’insistais pour qu’on me raccompagne chez moi, on me disait que j’en faisais des caisses et que ça allait bien se passer. Alors que ça se passait toujours mal quand j’étais seule, de nuit, en France. Et qu’il n’y avait que les autres filles qui s’inquiétaient pour moi, parce qu’elles savent ce que c’est d’être en danger la nuit, seule, avec un taré qui essaie de te tripoter parce que « tu es seule la nuit ça veut dire que t’en as envie » quand t’as juste envie de rentrer chez toi.
Ici, tout le monde semble s’inquiéter par rapport à ça alors qu’il n’y a pas de danger et c’est plutôt étonnant.
Bref.
Je rentre, je donne un nouveau toblerone à ma host mum (elle m’a dit que ce n’était pas la peine d’en racheter mais bon, j’ai utilisé son chocolat cher, alors il fallait bien que j’en rachète un, question de politesse).

Le dimanche, normalement c’est sport et Yoga. Et bien pas aujourd’hui. Je me réveille sans voix. Littéralement, il m’est très douloureux de parler et j’ai très mal à la gorge. Alors pas question d’aller au Yoga à pied et me prendre le froid, on va rester au chaud dans la maison, se gaver de miel tel Winnie l’Ourson et se reposer. Je n’ai pas envie de transmettre ma maladie aux enfants (même si j’ai amené exprès un genre de masque qui cache la bouche et le nez, comme dans les hôpitaux, pour ne pas transmettre les maladies aux enfants quand j’en ai) et j’aimerai aussi guérir le plus vite possible, alors le repos est de mise. Saleté d’angine.
Le soir, la mère veut me parler pour faire l'emploi du temps de la semaine suivante, mais également pour savoir comment ça va la vie ici et j'ai dit que c'était bon, mais elle pense toujours à me virer parce que même si je n'ai pas fait d'erreurs, elle trouve que je ne comprends toujours pas tout ce qu'elle dit et qu'elle doit répéter (encore une fois, je ne suis pas bilingue, faut s'y attendre) et que j'apprenne très rapidement à faire tout ce que elle elle fait en tant que mère (comme si je pouvais apprendre à devenir mère en si peu de temps ! D'autant plus que je suis ici pour l'aider avec les enfants, pas pour la remplacer), car par exemple je n'ai pas le réflexe d'aller regarder si les lunch bags des garçons sont toujours propres ou laver les bouteilles (bah elle m'avait dit qu'elle le faisait elle-même ! Et quand elle ne l'a pas fait, je le fais le matin quand je dois remplir). J'ai l'impression que la mère profite réellement de moi, pour ne plus rien avoir à faire à la maison.
Elle me dit également que je manque d'initiative car je ne l'aide pas si elle ne demande pas (ce qui est tout à fait faux, je demande toujours si elle a besoin d'aide et je fais mon job sans qu'elle me le demande. Je fais la vaisselle tous les jours, même quand je suis off sans qu'on me le demande, et je m'occupe du linge tout le temps, mes jours de travail).
J'ai parlé de la situation à l'ambassadeur des Au Pair de Glasgow pour qu'il relaie l'information à la gérante des agences Au Pair d'Ecosse pour être replacée et j'en ai touché quelques mots à ma propre agence. Rester dans cette situation où on me demande clairement d'être surhumaine n'est pas possible pour moi.

Cette semaine me faisait croire que ça allait bien se passer mais ce dernier dialogue me conforte dans l'idée de changer de famille. Être Au Pair, ce n'est pas remplacer les parents.

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