Au Pair #5 Hauts et bas
La
semaine commence avec un matin banal, les enfants plus ou moins
énervants. Par contre je n’ai plus de voix, donc il m’est
difficile de communiquer.
Ensuite
je vais chercher les enfants après avoir fait des tâches ménagères,
je reste une heure avec eux à la garderie, même si avec ce froid,
ce vent et la maladie, je me sens un peu faible.
En
rentrant, je me rends compte que j’ai oublié le manteau du plus
petit à l’école ! Je veux donc y retourner mais le plus
petit se met à crier et refuse, même si je lui promets un bonbon en
rentrant s’il vient chercher le manteau. Au bout de 10 min je finis
par céder et je laisse passer, j’essaie d’appeler l’école
mais pas de réponse. Je préviens donc la mère que j’ai oublié
le manteau et que pour le lendemain matin je lui donnerai mon
parapluie et qu’il prendrait une veste normale et pas son manteau
contre la pluie.
À
la maison, le petit veut des bonbons et je lui dis que non, du coup
il râle il dit que je lui avais dit que je lui en donnerai et il ne
comprend pas qu’il n’a pas rempli la condition pour les avoir qui
était : aller chercher le manteau.
Le
soir, la mère me dit que ce n’est pas grave mais je sens très
bien qu’elle va retenir ça contre moi, en preuve de la personne
négligente que je suis.
Le
lendemain, le moyen me dit que lui aussi a oublié son manteau à
l’école la veille.
Après
les avoir déposés, je vais voir la scolarité pour leur demander
s’ils ont retrouvé les manteaux et ils me disent que non, que je
dois aller chercher dans la cour. J’y vais donc mais je ne trouve
rien, je retourne à la maison. D’ailleurs le petit ne voudra pas
prendre son manteau parce que « c’est pour l’hiver et mon
manteau est à l’école » je dois donc aller voir sa
maîtresse pour lui donner le manteau (on ne sait jamais, le manteau
s’est peut-être envolé, s’est fait voler… que sais-je?).
Je
ne vais pas au sport cette journée, en espérant retrouver ma voix
toujours perdue (Ariel style), et aller mieux alors je fais mes
tâches puis je dors pour me reposer.
Le
soir je viens bien en avance pour aller voir la scolarité afin de me
renseigner sur les manteaux. Ils ont retrouvé le manteau du petit
mais pas celui du moyen.
Je
sors quand ça sonne pour aller chercher le plus petit, il a bien son
manteau. Je vais voir le moyen pour lui demander s’il a retrouvé
son manteau et il me crie dessus « oui tu vois pas qu’il par
terre ?! ». Toujours aussi agréable cet enfant.
On
retourne à la maison, le plus grand accepte de faire un origami au
lieu d’aller sur l’ordinateur mais les deux plus petits refusent
de faire autre chose que regarder la télé.
Mercredi,
jour off, je fais quelques tâches ménagères notamment le repassage
car les enfants partent jeudi soir en week-end chez leur père et je
pensais qu’ils auraient besoin de leurs uniformes.
Je
devais passer l’aspirateur mais comme la mère travaille à la
maison je préfère le faire le lendemain pour ne pas la déranger.
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Style de la maladie |
Jeudi,
le matin, la mère est là car elle doit emmener le moyen chez le
médecin car il a toujours des problèmes de transit. Je me lève un
peu plus tard, comme elle me l’a dit, je l’aide à préparer les
enfants et une fois qu’elle les a amenés à l’école, je vais
faire du sport car, miracle, ma voix est revenue ! Par contre,
c’est moins miraculeux mais mon téléphone se casse pendant ma
séance sans aucune raison. Je suis paniquée, je ne sais pas quoi
faire. Je décide d’aller au Sainsbury’s (un supermarché) en me
disant que peut-être ils peuvent faire quelque chose (c’est assez
désespéré parce qu’évidemment qu’ils ne peuvent rien faire).
Mais sur le chemin je vois de loin une boutique qui s’appelle
« I-Fix » et je me suis dit que c’était bien un nom de
réparateur, ça. Alors j’y vais et bingo, il répare les
téléphones ! C’était assez inespéré de trouver ça dans
le trou paumé où je suis.
Je
rentre, le gars me dit qu’il peut me le réparer pour l’après-midi,
ce qui est génial parce que j’ai vraiment besoin de mon
téléphone ! Par contre ça va être cher…
Le
soir je vais chercher les enfants, les deux plus grands aucun souci
mais le plus petit semblait très contrarié de ne pas pouvoir jouer
avec ses amis après l’école car nous devions vite aller à la
maison pour qu’ils prennent leur goûter et qu’ils changent de
vêtements afin d’aller chez leur grand-mère pour voir leur père.
Le
petit avance très lentement, il me frappe même avec un bâton donc
je le réprimande, il n’arrête pas de dire de le laisser seul
(mais bien entendu je ne peux pas, mon travail c’est de le
surveiller quand même) et il me reproche de trop le coller, qu’il
peut traverser la route tout seul (non) etc...
Je
les prépare, les deux plus petits font ça rapidement mais le plus
grand est bloqué sur son ordinateur, bien que je passe minimum 5
fois pour lui dire de s’habiller avec les nouveaux vêtements que
je lui avais apporté.
La
grand-mère arrive et constate que le plus grand est toujours scotché
à son ordinateur, elle lui dit comme moi : il faut s’habiller.
Ils finissent par partir et à moi le week-end !
Je
file vite chez le réparateur qui m’a envoyé sur Facebook que le
téléphone était bien réparé. J’y vais, j’en ai pour 130£.
ça fait mal au porte-monnaie, surtout que j’économisais pour me
faire un gros cadeau d’anniversaire…
Je
vais ensuite à Sainbury’s pour m’acheter à manger, étant donné
que la mère ne veut pas que je mange des trucs sucrés ou bio.
En
rentrant, chargée, je marche sur la pelouse devant la maison du
voisin qui ne manque pas de m’engueuler (bah faut mettre des
barrières si tu veux pas qu’on marche sur la pelouse près du
trottoir…).
La
mère rentre tard mais une fois rentrée, je la préviens de ce qu’il
s’est passé, elle dit qu’elle parlera à ses enfants. Elle me
dit que la Comic Con du week-end où je prévois d’aller est bien,
et que c’est grand. Elle me paie en avance car le lendemain elle
doit partir.
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Vous pensez que la prochaine fois je cosplaie Yennefer ? |
Vendredi,
je commence la journée tranquillement. Je devais rejoindre une Au
Pair allemande pour voir le cadeau que je veux pour mon anniversaire
(c’est une surpriiiiise), pour voir les prix, mais finalement elle
ne peut pas. Je devais également rencontrer un écossais donc
finalement on avance le rendez-vous et on passe l’après-midi à
parler, ce qui était plutôt cool, puis je rentre chez moi.
J’aurai
également acheté un peu de papeterie dont j’ai besoin pour mes
écrits.
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Monika |
Samedi,
je dois me lever tôt afin de me préparer pour la Comic Con !
Je renfile mon cosplay de Monika de Doki Doki Litterature Club (jeu
vidéo gratuit sur Steam, que je conseille à tous les gens non
sensibles, ou qui le sont mais qui veulent bien être dans un état
de malaisance pendant quelques temps) et j’apporte une perruque à
mon amie Au Pair allemande (celle que je devais voir la veille) et on
va à la Comic Con. Contrairement à la Japan Touch en France, il n’y
a pas beaucoup de cosplay de DDLC et d’ailleurs les gens ne me
reconnaissent pas alors qu’en France, je devais m’arrêter toutes
les deux minutes pour faire une photo et encore, le reste du temps on
m’abordait quand même avec des « Just Monika » (phrase
culte du jeu) de partout.
On
va au concours de cosplay avec mon amie, je croise une autre Monika,
on croise aussi un gars qui nous parle d’une after party au
Cathouse (boîte de nuit metal de Glasgow) de la Comic Con, et déjà
dès le début, une fille s’évanouit sur scène, à cause du
stress sans doute. Ce qui met à mal le reste du concours et nous
donne environ 20 min de retard.
Finalement
ça reprend, certains cosplays sont très moyens mais d’autres
vraiment cools !
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Les gagnants du samedi |
Après on se fait une petite session photo et on rentre en centre-ville. On se prend des donuts puis elle rentre chez elle et je vais au Starbucks pour recharger la batterie de mon téléphone.
En
effet, un gars que j’ai rencontré déjà à plusieurs reprises (si
vous suivez régulièrement mes articles j’en ai déjà parlé)
veut m’inviter pour me faire rencontrer ses amis.
Il
est en retard, ça m’énerve pas mal parce que j’ai froid
(j’avais pris des vêtements de rechange mais quand même).
Il
finit par arriver, on va au bar, ses amis sont sympas mais ils
partent assez rapidement pour aller à l’After Party de la Comic
Con. Il dit qu’il va les rejoindre mais il veut d’abord rester
avec moi le temps que je prenne mon train pour retourner chez moi.
Mais finalement je décide d’aller à l’After Party, je ressors
ma Monika de mon sac (entrée à moitié prix pour les cosplays) et
j’y vais. C’était vraiment cool, pas comme les boîtes de nuit
classiques qui sont oppressantes avec des gens oppressants qui puent
et une musique pénible, les gens étaient super sympas, pas de
compétition entre filles plutôt une forte cohésion (et c’est
cool!), musique sympa, et puis franchement faire du headbang plutôt
que de sauter sur place, c’est bien mieux !
Ensuite
problème se pose : je dois rentrer chez moi mais il n’y a
plus de transport en commun et mon Uber a annulé. Plus de batterie
dans mon téléphone, je ne peux pas appeler de taxi. Les hôtels
sont tous pleins. Je vais finalement dormir chez mon pote écossais.
Dimanche,
ça commence assez tard finalement parce que j’ai surtout dormi.
Avec mon pote, on va en ville pour manger mais au moment de rentrer
chez moi je sens une crise d’angoisse monter. Déjà, comme je n’ai
pas pu passer la nuit chez moi, je n’avais pas mes médicaments
contre le stress avec moi (juste une Ventoline pour mon asthme, et
heureusement!) donc forcément, quand il était temps de rentrer à
la maison, avec les problèmes qui vont avec et laisser ses amis et
l’amusement derrière, c’est pas très cool.
Du
coup je n’ai pas non plus été très sympa avec mon pote. J’étais
en train de gérer une montée de crise d’angoisse, alors je ne me
souviens pas bien mais je sais que c’était très dur, j’ai dû
lâcher plusieurs larmes puis je me suis précipitée dans mon train
sans même dire au revoir.
Rentrée
à la maison, un cauchemar. Personne n’était là mais la crise
d’angoisse si. J’ai dû passer une heure à pleurer, à me poser
trop de questions, à penser que j’allais mourir, faire de
l’hyperventilation, penser à cet anniversaire qui arrive dans une semaine et que je devrai fêter seule… la totale. Même les médicaments ne
faisaient rien (enfin pas assez).
Et
c’est comme ça que je me suis endormie, avec la certitude que si
le fait de penser à mon travail me mettait dans cet état…
C’est
que je devais partir.
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